Les rapports contractuels entre bailleurs et locataires des locaux à usage d’habitation ou professionnel selon la nouvelle loi n° 67-12 :
La nouvelle loi vise à mieux gérer les rapports contractuels entre bailleurs et locataires des locaux à usage d’habitation ou professionnel, ci-après les détails de cette loi :
L’écrit devient obligatoire :
Selon
l’article 3 de la loi n° 67-12, le contrat de bail devra être formulé par
écrit en fixant clairement et explicitement les droits et obligations du
bailleur et du locataire en vue d’instaurer des rapports transparents entre
eux, ainsi, d'aprés l’article 3 de ladite loi, le contrat écrit devra comporter
: les noms et prénoms du bailleur et du locataire et, le cas échéant, ceux du
ou des mandataires, les professions des deux parties, la dénomination et le
lieu du siège social, ainsi que toutes les informations concernant les
dirigeants de la personne morale, le cas échéant, leurs domiciles respectifs ou
leurs sièges sociaux, le montant du loyer, ainsi que la date de conclusion du
contrat de bail, sa durée et les frais du contrat.
Le contenu du contrat de bail :
Le contrat
de bail devra comporter la désignation des locaux loués et la destination de
ces locaux, ainsi que des équipements d’usage privatif dont le locataire a la
jouissance exclusive.
L’état des
lieux prévu dans l’article 7 et 8, devra être réalisé par les deux parties lors
de la conclusion du contrat.
Le dépôt de garantie :
Selon
l’article 21, le dépôt de garantie ne devant pas dépasser deux (2) mois de
loyer. Ce dépôt devrait couvrir les loyers impayés et les dégradations éventuelles
occasionnées par le locataire. Ce dépôt doit être restitué dans un délai
maximum de deux mois à compter de la date de remise du bien loué par le
locataire.
La nouvelle
loi donne la possibilité aux deux parties de convenir dans le contrat d’imputer
le montant de cette garantie sur le loyer des derniers mois du bail.
La révision du montant de la location :
Ce droit est
accordé au propriétaire et au locataire en vertu des articles 31 à 38 de la
loi, le propriétaire et le locataire doivent se mettre d’accord sur les
conditions de la révision qui peut amener soit à une augmentation ou à une
réduction du loyer. L’augmentation ne peut avoir lieu avant un délai de 3 ans à compter de la date de conclusion de contrat ou
de celle de la dernière révision judiciaire, de même qu’il n’est pas permis
d’augmenter le loyer au-delà des seuils prévus par la loi, soit 8 % pour les locaux à usage d’habitation et 10 % pour les locaux
à usage professionnel.
Les
tribunaux disposent d’un pouvoir discrétionnaire pour décider de l'augmentation
jusqu'à 50% des loyers dont le montant ne dépasse pas 400 DH par mois (art 35).
La sous-location et la cession de bail :
Contrairement
aux dispositions de l’article 668 du DOC, le preneur n’a pas le droit de
sous-louer, ou même de céder son bail à un autre à moins que la sous-location
ou la cession n'ait été exprimée par écrit par le propriétaire.
La résiliation du contrat de bail :
La
résiliation du bail est réglementée par les dispositions du DOC, la nouvelle
loi n° 67-12 réglementant les rapports entre locataires et propriétaires,
définit avec précision tous les cas qui peuvent donner lieu à cette
résiliation. L’article 56 donne la possibilité
au propriétaire de résilier le contrat de bail si le locataire utilise le
logement dans un but autre que sa nature ou celui annoncé dans le contrat de
bail, ainsi que la négligence ou le défaut d’entretien, et le défaut de
paiement du loyer. A noter que le décès du locataire n’ouvre pas droit à la
résiliation sauf en cas d’absence des ayants droit du défunt et ce,
conformément aux articles 53 et 55
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